ASSOCIATION EVRONNAISE CONTRE L’IMPLANTATION D’UN LABORATOIRE ET L’ENFOUISSEMENT DES DECHETS RADIOACTIFS DANS LES COEVRONS OU AILLEURS

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LA MISSION GRANITE ETUDIE D’AUTRES MOYENS DE CONCERTATION

RESTONS VIGILANTS

Laboratoire souterrain : la " mission granite " suspend ses déplacements.

 

Paris, 27 Avril (AFP) : La " mission granite ", chargée d’étudier l’implantation éventuelle d’un laboratoire souterrain sur le stockage des déchets radioactifs, a décidé de suspendre ses déplacements sur le terrain, après les violentes manifestations qui ont marqué sa venue dans l’Ouest, a-t-on appris jeudi auprès de cet organisme.

" Nous ne voulons pas de concertation sous la protection des CRS. Nous avons suspendu nos déplacements et préparons d’autres moyens de concertation ", a indiqué à l’AFP Jean Mingasson, l’un des trois " sages " de cette mission collégiale.

La mission est chargée d’étudier l’implantation éventuelle d’un laboratoire souterrain pour le stockage des déchets radioactifs dans un site granitique. Quinze sites ont été sélectionnés, dans l’Ouest et le Massif central. Au terme de ses travaux, un rapport doit être remis début Juillet au gouvernement, qui devrait choisir un site d’ici deux à trois ans.

Un premier laboratoire doit être construit sur un site argileux, à Bure (Meuse). Selon le calendrier fixé par la loi Bataille de 1991, c’est sur la base des études menées dans ces deux laboratoires qu’une décision définitive sera prise sur les moyens de stocker les déchets de haute activité à vie longue, les plus dangereux.

De nombreuses manifestations avaient marqué le début des travaux de la mission granite, notamment en Mayenne où les trois experts ont reçu un " accueil musclé " avant d’être reconduits aux limites du département. " Nous avons rencontré une véritable obstruction dès les premières réunions ", a souligné M. Mingasson.

Les trois sages n’interrompent pas leur mission et vont poursuivre la concertation sous d’autres formes, notamment via internet (www.environnement.gouv.fr/granite) et en rencontrant des responsables associatifs à Paris. Ils n’excluent pas de reprendre leurs déplacements " si l’effervescence retombe ", selon M. Mingasson.